Soudain le moteur cale.
Par chance il arrive en roues libres jusqu’à un garage Renault proche…
Le responsable de la concession l’accueille, lui offre un café et fait venir son chef d’atelier. Le chef d’atelier en blouse bleue : « Hmm vous savez, nous on ne connait pas trop ce genre de voitures mais on va voir… ».
30 minutes plus tard
« On ne va rien pouvoir faire, on ne trouve pas la panne mais on peut vous emmener au garage Mercedes, ils ont l’habitude des voitures de luxe, ils pourront peut- être faire quelque chose »
30 minutes plus tard au garage Mercedes
Le chef d’atelier en blouse blanche : « Bonjour Monsieur, superbe véhicule Monsieur, pouvons-nous faire quelque chose pour votre service ? Mademoiselle apportez un rafraîchissement et de la lecture à Monsieur et demandez à Antoine de prendre en charge la voiture de Monsieur ».
30 minutes plus tard
« Nous ne trouvons malheureusement pas l’origine du dysfonctionnement, impossible de la faire redémarrer Monsieur, nous sommes sincèrement désolés ».
Le conducteur un peu dépité : « Il n’y a pas d’autres garages, d’autres solutions ? je ne sais pas moi. Je dois rentrer à Paris et je ne souhaite pas laisser mon Aston ici… »
Le chef d’atelier : « Il y a bien le père George à la sortie de la ville, il est installé depuis 50 ans, il s’y connait en vieilles voitures, peut-être qu’il pourra vous trouver une solution ».
30 minutes plus tard au garage du père Georges
Le père Georges, clope roulée aux lèvres, casquette vissée sur la tête, chiffon graisseux à la main : « B’jour M’sieur, s’t’une ben belle voiture que vous avez là, comme on en voit plus trop, une DB5 de 1964, 6 cylindres en ligne, 12 soupapes 3 carbu SU HD8, plus de 280 chevaux de la belle mécanique ».
« Elle s’est arrêtée brutalement… hmmm RAyyyMMooonnnnn. Apporte-moi le maillet, pouvez m’ouvrir le capot, merci ».
Il donne un coup de maillet : « Essayez de démarrer ».
Rien.
Il donne un autre coup de maillet au même endroit mais plus fort : « Essayez encore ».
L’Aston-Martin démarre et se met à ronronner comme un gros félin.
Le conducteur, tendant sa carte au père George, « merci mon bon, envoyez-moi votre facture à cette adresse, j’ai déjà perdu beaucoup de temps, je dois filer au plus vite. Au revoir ».
De retour à Paris, il reçoit donc la facture de la réparation, libellée comme suit :
Réparation d’une Aston-Martin DB5 : 1000 €
Même si notre conducteur est aisé, il manque de s’étouffer, deux coups de maillet à 1000 euros, il trouve cela exagéré, voilà donc le courrier qu’il envoie au père Georges :
Réf. : Réparation AM DB5
Monsieur,
Pour la bonne tenue de notre comptabilité, pourriez-vous nous faire parvenir une facture détaillée de votre intervention sur le véhicule cité en référence.
Sincères salutations.
Une semaine plus tard il reçoit la facture suivante :
2 coups de marteau : 10 €
Savoir ou donner le coup de marteau : 990 €
Total : 1 000 €
En votre aimable règlement par retour du courrier.